Une page se tourne, une autre commence à s’écrire

Une page se tourne, une autre commence à s’écrire

Presque 20 ans en recherche de personnes disparues ou ensevelies, ce n’est pas rien. Aujourd’hui je tourne une page fabuleuse pour commencer à en écrire une autre.

Un projet qui mûrit depuis 15 ans, pour apprendre à me diversifier dans le monde canin. Non, les chiens ne s’apprennent pas juste avec de la théorie, même si elle est très importante. Il faut en voir de toutes les races, de toutes les tailles, avec différents problèmes, pour se rendre compte qu’ils sont tous uniques. L’observation, la compréhension et le respect de chacun sont bien plus importants que l’apprentissage de « méthodes » figées.

On ne peut pas mentir aux chiens, on ne peut pas essayer de copier bêtement ce que l’on a vu faire par d’autres, ça sonne faux aux yeux du chien. Il faut être soi-même pour que le chien nous fasse confiance, accepter nos défauts pour les améliorer et jouer sur nos qualités.

J’avais beaucoup d’appréhension sur ma première expérience en pension canine, je pensais que ça ne me plairait pas beaucoup. Je me suis rendu compte par la suite que c’est peut-être ce que je préférais : apprendre à connaître un chien par ce qu’il me montrait, et non par le tableau que ses maîtres en dépeignaient. Quelle différence! Du chien « agressif congénère » qui s’amuse comme un fou avec les autres en quelques jours, au chien que je « pourrai à peine approcher car très méfiant avec les hommes » et qui fini par me faire des gros calins le jour même…

Bien sûr, il y a des cas plus difficiles qui ne se règlent pas si rapidement, où la confiance va mettre beaucoup de temps à s’installer à cause de lourds traumatismes, mais… et alors? Il faut prendre ce temps, savourer la moindre progression comme une grande victoire et continuer, sans brusquer, sans forcer les choses. Parfois, il faut aussi se dire qu’on atteindra certaines limites, qu’on ne pourra pas aller plus loin, et se contenter des quelques progrès qui permettront au chien d’avoir un peu plus d’apaisement au quotidien.

Dans tous les cas, il faut garder beaucoup d’humilité et essayer de faire comme eux : ne pas juger.

Alors, pour pouvoir assouvir ma passion au quotidien dans de bonnes conditions, je me suis mis en quête d’une propriété disposant  non seulement d’excellentes infrastructures, mais aussi d’un environnement adéquat. De l’espace, de la forêt, de la prairie, de l’eau… dur à trouver ce coin de paradis avec de telles exigences!

Et pourtant c’est fait. Je m’installe sur le Domaine des Hurons, en Sologne, début avril. Il y a absolument tout ce que je recherchais là bas.

L’objectif est de devenir un véritable centre canin de référence. C’est certes très ambitieux, mais rien ne me fait peur. Et ce sera à vous de dire si j’y parviens. N’hésitez pas à passer me voir!

 

A quel age peut-on « faire confiance » à son chien ?

A quel age peut-on « faire confiance » à son chien ?

Souvent, les gens qui adoptent un chiot se demandent à quel âge ils pourront lui faire confiance.
Pouvoir le laisser libre en balade sans crainte de croiser d’autres gens, d’autres chiens, avoir un bon rappel, une bonne marche au pied. Un chien à l’aise partout, sympa avec tout le monde.
Si l’on se limite à cette seule question, la réponse est simple : on va attendre d’avoir des ordres de base parfaitement exécutés pour pouvoir le laisser un peu faire sa vie. Et on aura tendance à trop se focaliser là-dessus, en oubliant ou faisant passer au second plan tout le reste.
Cette question doit je pense être précédée de 3 points pour être pertinente et amener à une réflexion globale.
1- Le chien a-t-il confiance en lui-même ? Peut-il suffisamment s’exprimer, découvrir par lui-même, gérer ses émotions, le tout dans un environnement sécurisé ?
2- Avez-vous confiance en vous lorsque vous êtes avec votre chien ? Votre état émotionnel est primordial, le fait de stresser ne rend absolument pas service au chien. Si vous avez peur que quelque chose vous échappe, il y a de fortes chances que ça arrive…
3- Le chien vous fait-il confiance ? Êtes vous clair et cohérent dans votre éducation, répondez-vous à ses besoins ? Vous sent-il suffisamment fiable et serein pour venir chercher du soutien dans la difficulté ?

Si l’on admet que ces 3 points (que l’on pourrait largement développer) sont à travailler en priorité et que l’on revient à la question initiale, la seule façon de progresser sera de lui faire confiance tout de suite. Veillez simplement à sa sécurité physique et mentale, et pour le reste… laissez le essayer, laissez le se tromper, laissez le trouver des solutions, laissez le découvrir. Laissez le être à l’aise à son rythme.